BOMBARDEMENT : (n.m.) Mot masculin en effet, car la violence est mal et mâle. Seuls les ouragans portent des prénoms féminins, laissons-leur cela, les mecs !
Ce mot, très long et très lourd (on croirait l’entendre exploser, une sorte de longue onomatopée meurtrière, BOM-BAR-DE-MENT), on le subit sur la planète entière. En Libye, en Syrie, en Irak, à Gaza, à Donetsk et sûrement dans d’autres régions du monde qui nous ont échappé.
On n’a pas eu l’info car les sites d’information (les vrais… et aussi depuis peu les faux (Nordpresse (en Belgique), Tomimag dans l’Est de la France et le plus connu le Gorafi bien sûr) l’ont oublié alors qu’ils nous bombardent allégrement.
Ils nous canardent, ils nous enchaînent. Des roquettes, des oranges, des grenades, des cendres de volcan, des grêlons, des gouttes de kérosène pleuvent dans notre subconscient et sur nos têtes de pauvres citoyens du monde, impuissants, le plus souvent. Quand ce ne sont pas les rétrospectives des combats qui ont occupé nos aïeuls voici un siècle.
Les Gaulois ne craignaient qu’une chose, cela nous arrive à présent, 2.000 ans plus tard. L’infobésité et ce sentiment aussi d’impuissance en face de la vitesse et de l’inhumanité des nouvelles neuves immondes (pensez au Journal de Groland) participent à la morosité générale. Ils nous tuent, à petit feu.
Je vous laisse, je m’exile sur une île déserte. Dans l’océan. Pacifique. Tiens, bonne idée. En espérant qu’il y ait la 4G. (août 2014)
Salut Philippe,
J’apprécie tes petits textes de Monsieur Dictionnaire philosophe.
Une petite remarque pour celui-ci: on écrit “Libye” et non “Lybie”.
Bien à toi.
Jacques
Merci pour ton compliment Jacques, je me doutais que tu préférais cet article à celui sur le rock industriel. Quoique je te sais très curieux. Notamment en géographie. Je corrige, grâce à toi. Merci. Sais-tu que c’est dans la région de Tripoli que le groupe américain Campbell Soup Company a fait produire ses premiers cubes libyques ?