Les 7 fautes d’orthographe les plus courantes des journalistes – DéKaPé Copywriting

Les 7 fautes d’orthographe les plus courantes des journalistes

La presse écrite souffre de mille maux. Son modèle économique du passé est en péril. Certains contenus sont sponsorisés par une marque (native advertising). Les articles pondus sans travail d’investigation, bâclés par manque de temps, de moyens ou de course à l’exclusivité desservent cette profession. Un souci majeur fait saigner mes yeux : l’orthographe. Alors que les journalistes ont les connaissances et des outils pour se corriger.

Bebel coquille...
Bébelle coquille…

Le site Topito recense les TOP de tout et de n’importe quoi.

À la lecture de ce Top 10 des fautes de français qu’on fait tout le temps en étant convaincu que c’est juste, j’ai eu envie de le compléter par les 7 fautes les plus fréquentes des journalistes.

En gardant le même ton.

Florilège de fautes d’orthographe dans la presse

  1. Quelque : je demande officiellement à l’Académie française de bannir ce mot pour 99 ans. Utilisé comme adverbe, quelque signifie environ. Avec un ‘s’, ce n’est pas bon. Ce n’est pas correct non plus quand un journaliste écrit dans Play Golf 91 : “La Flandre comptait fin 2013 quelque 35.670 golfeurs”. Soit tu es précis, soit tu restes dans le flou, coco.
  2. En termes : utilisé abusivement en lieu et place de ‘en matière’, ou ‘en ce qui concerne’. Mériterait d’être en première place, tiens.
  3. Sur base : toi, journaliste francophone, tu es influencé par ton collègue du Nord. Sur base est un flandricisme. Ajoute un ‘la’ et on n’en parle plus.
  4. Pallier : ici, gratte-papier ou touche-touche-clavier, je te fais un cadeau : supprime le ‘à’ (ou ‘aux’) qui suit ce verbe… transitif. Fais court, bon sang ! Crois-en ce Projet Voltaire que je t’invite à suivre. MAINTENANT !
  5. Comme par exemple : allez, je suis généreux. Garde le ‘comme’ et biffe la suite. Tu éviteras ainsi une redondance que seul le célèbre Antidote a pu détecter. Quoi, tu n’as pas encore installé ce correcteur orthographique sur ton ordinateur ?
  6. Aucuns frais : oui, fais-toi plaisir, ajoute un s à ‘aucun’ car frais est un mot qui s’écrit toujours au pluriel. D’ailleurs j’en parlais déjà ici.
  7. Quelque, quel que, quelques : Un mauvais exemple ici, dans un article traitant de l’assurance (un de mes domaines) et dans le chapô en plus :( boileau, au secours ! De l’aide encore ici avec (toujours) le Projet Voltaire.

La boucle est bouclée ? Si vous avez d’autres exemples, laissez un commentaire.

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18 thoughts on “Les 7 fautes d’orthographe les plus courantes des journalistes

  1. Bonjour à vous, Philippe!!
    Je vous lis avec plaisir car, il est vrai que, de nos jours, les règles de rédaction ne plus assez respectées par de nombreux journalistes!
    Et, c’est bien dommage. Il est très intéressant de lie (voire de relire) les règles d’orthographe, de syntaxe, de conjugaison, de grammaire, etc.

  2. Bonjour Philippe,

    J’ai une petite question. Utilises-tu la graphie rectifiée ou t’en tiens-tu à l’ancienne ?

    Ça me fait mal d’écrire « clé » au lieu de « clef », « évènement » plutôt qu’« événement », par exemple.

    La soudure des mots composés comme « postcombustion » au lieu de « post-combustion ».

    Qu’en penses-tu ?

    Merci.

    P.-S. j’ai trouvé ce site à propos de la graphie rectifiée :
    http://www.orthographe-recommandee.info

    1. Je préfère aussi l’ancienne (clef, événement ok pour moi). La nouvelle orthographe (1990 tout de même) n’est pas obligatoire et ne porte que sur quelque 1400 mots. Mais là où elle peut simplifier et là où elle peut permettre à plus de monde d’écrire correctement notre langue, pourquoi pas.

  3. “Lisez des livres. Beaucoup de livres.” C’est un discours que j’entends depuis que je suis tout petit : cela me fait penser à “Fais de la natation pour avoir des larges épaules”.
    J’ai fait les deux : pour le premier, je dois encore faire beaucoup d’efforts pour ne pas laisser passer de fautes (et il y a des mots dont je ne retiens pas l’orthographe malgré les avoir lus et écrits des milliers de fois), pour le deuxième j’en ai fait et ça n’a rien changé (car on inverse cause et effets).
    Tout ça pour dire que je crois que l’orthographe est aussi un don, comme on en a pour les langues ou les mathématiques.

    1. J’aurais pu écrire “écrivez des articles, beaucoup d’articles.” Là tu t’es beaucoup amélioré Paul.

      Mes conseils ne sont pas forcément tous à suivre… à la lettre. Il te reste à suivre les bons chevaux sur Twitter. J’y reviendrai.

  4. Comme je commentais aussi sur l’article qui vous a inspiré et qui m’a emmené sur cette page :

    Une faute qui me dérange, c’est “rouler en vélo”. J’ai envie de demander ceux qui le disent s’ils sont jamais montés dans un vélo de leur vie…

    Sinon, en tant qu’étranger, qui parle le français comme langue étrangère, c’est très enrichissant de lire ce genre d’articles. Il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre. Alors, merci !

  5. Je réponds à l’invitation d’allonger la liste :

    Primer : une chose prime autre chose, et non sur autre chose.
    Enjoindre : on enjoint quelqu’un de faire quelque chose, on n’enjoint pas à quelqu’un.

    Et puisqu’on parlait de base, des expressions comme sur une base régulière, volontaire, etc. sont des anglicismes dont les francophones n’ont pas besoin, puisqu’ils ont à leur disposition les adverbes régulièrement, volontairement, etc. ou, pour les amoureux des locutions, de façon régulière, volontaire (ou facultative)…

    @text2texte

  6. J’espère qu’un jour tu te pencheras sur les autres erreurs pénibles et récurrentes (vocabulaire, grammaire, conjugaison, etc.), par exemple :
    – « de base » à tout bout de champ,
    – « problématique » à toutes les sauces,
    – « nous avions convenu »
    And so on !

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